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Princesses d'un soir

Lire ces photos équivaut à suivre les lignes d'une mise à mort. Le dispositif de la série "Princesses d'un soir" renvoie à la scénographie des photos de crime du début du XXème siècle. Celles-là même qui permirent à la presse populaire de prospérer grâce aux faits divers. Seulement à cet homme renversé par une voiture, ou ce mafieux liquidé dans un règlement de compte, s'est substituée une autre victime. Femmes blanches sans autre historicité que celle de l'auteur. Trop immaculées, de cire ou de papier, elles ne sont qu'archétype. Archétype de cette féminité raciale qu'il fallait bien descendre, à bout portant. Car ici gît, dans les bouges et la boue, l'esthétique des contes de fée.

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